Cinq questions à Salman Bal, ambassadeur et directeur du CAGI
Destiné à faciliter l’arrivée des employé·e·s des organisations internationales, des missions permanentes et des ONG ainsi que les membres de leur famille, le Centre d’accueil de la Genève internationale (CAGI) accompagne quelque 48 000 personnes dans leur installation et intégration dans la région lémanique.
Comment fonctionne le CAGI?
Le CAGI est en quelque sorte un guichet unique qui permet de répondre aux questions essentielles des personnes nouvellement arrivées. Nous leur proposons gratuitement de nombreuses aides pour trouver un logement, une crèche ou une école par exemple. Nous sommes également attentifs à leur intégration sociale et culturelle en organisant des événements ou en leur prodiguant des conseils simples pour qu’ils puissent naviguer avec tous les aspects pratiques d’une ville nouvelle pour eux.
L’apprentissage des langues fait-il partie de vos activités?
Assurément. Pour répondre à une forte demande, nous avons mis sur pied une bourse d’échanges linguistiques qui accueille actuellement 1 500 membres parlant 65 langues: un outil qui permet de mettre en contact des personnes souhaitant parfaire leurs connaissances. Comme nos activités sont multiples et variées, nous avons réalisé des supports didactiques, notamment sous forme de vidéos thématiques, disponibles en ligne. Pour conclure, notre tâche est d’aider les employé·e·s de la Genève internationale à se sentir chez eux afin qu’ils deviennent eux-mêmes des ambassadeurs et ambassadrices de la Genève internationale.
Une aide particulière pour les ONG?
Nous avons un service spécialement dédié aux ONG déjà établies ou désireuses de s’installer à Genève pour travailler dans le contexte de la Genève internationale et qui ont besoin d’aide pour des questions juridiques, logistiques, administratives (visas, permis de travail) ou fiscales. Nous mettons par exemple à disposition une bourse de l’emploi qui permet aux ONG de publier leurs postes vacants dans la région lémanique. Enfin, nous subventionnons également une partie des frais d’hébergement des délégués de passage (issus de gouvernements des pays les moins avancés et d’ONG des pays en voie de développement) qui participent aux conférences internationales. Ce soutien vise à encourager une participation globale et aussi diverse que possible aux événements multilatéraux qui se tiennent à Genève, et permet aux acteurs disposant de moyens très limités d’y contribuer.
Quelle musique d’avenir pour le CAGI?
Sur le plan économique, la Genève internationale représente 11% du PIB du canton de Genève, ce qui représente un enjeu considérable pour le secteur privé. De plus en plus d’entreprises en sont conscientes et contribuent, elles aussi, au renforcement de la Genève internationale. Dans ce contexte, plusieurs acteurs du secteur privé soutiennent le CAGI, ce que nous saluons. Nous souhaitons poursuivre cette dynamique d’ouverture. Actuellement nous étudions également les prestations que le CAGI pourrait offrir aux conjoints des employé·e·s de la Genève internationale afin de faciliter leur séjour dans la région lémanique.
Le CAGI inclut-il les membres des fédérations sportives?
Nous sommes en train de développer nos liens avec les fédérations sportives internationales, essentiellement basées dans le canton de Vaud. Pour nous, les organisations internationales, les ONG, les missions permanentes et les fédérations sportives internationales forment un tout! Chacune d’entre elles participe directement au rayonnement et à l’attrait de la Métropole lémanique.